La voie Toltèque et l'épanouissement personnel

         La voie Toltèque pourrait se résumer par une autre manière de voir le monde et de vivre sa vie; elle s'apparente à la grande famille du chamanisme, mot parfois un peu fourre-tout et qui peut repousser au premier abord. Il s'avère néanmoins que les liens sont évidents entre ce chamanisme mexicain, celui des indiens d'Amérique du Nord, de Sibérie mais également des celtes d'Europe: la vie n'est pas conçue comme quelque-chose de linéaire mais de cyclique, la nature fait partie de nous comme nous faisons partie d'elle et le but est d'être en harmonie avec elle et toutes ses composantes, animales, végétales ou terrestres. L'homme n'est pas, contrairement aux croyances des grandes religions, le centre de l'univers et séparé de son environnement. Et quand on parle de l'homme, c'est au sens général du terme car l'homme et la femme sont sur un plan d'égalité absolue, sans nier toutefois leurs différences, leurs aspirations profondes et leurs avantages et faiblesses respectifs: ce point est fondamental et hélas assez rare de par le monde.
      Cela signifie qu'il faut apprendre à perdre ce sentiment d'importance et de suffisance afin de retrouver ce qui fait le fond de notre personnalité, débarrassée de toute imprégnation extérieure, que ce soit celle de notre éducation, de la société (extrêmement agressive par les temps qui courent) ou des fausses idées que l'on se fait de nous-même. Il n'est cependant pas question de vivre comme un ermite mais bien d'apprendre à être en harmonie avec tout ce qui crée notre monde quotidien, de diriger son énergie vers ce qui est vraiment important en réordonnant sa vie selon des valeurs épanouissantes.
       La voie Toltèque est donc un cheminement très personnel, loin de toute idée de religion et de l'embrigadement qui va avec: chacun peut l'emprunter et y trouver de quoi progresser et évoluer. Le chaman n'est pas un berger qui mène son troupeau mais une personne ne valant ni plus ni moins que les autres, mais qui a les capacités par son travail et son dévouement d'aider ses semblables en leur expliquant certains points ou certaines techniques afin qu'ils puissent en tirer profit. L'idée de profit personnel est donc totalement étrangère au chamanisme, même si certains peuvent en vivre car, comme je l'ai dit avant, il n'est pas question de vivre en ermite; il peut s'agir seulement d'une juste rémunération pour un travail car une personne sage ne prend que ce dont elle a besoin pour vivre et n'abuse pas de ce que la nature lui offre. On est très loin de notre mode de vie occidental, mais le chemin à parcourir en vaut la peine et nous offre une liberté précieuse.

Un autel personnel: des objets qui ont une âme pour leur possesseur